Super R-Type

Le monstre sacré des shoot’em up ouvre le feu sur la Super Nintendo…

Pour mieux comprendre ce qui va suivre, il faut que je vous explique un élément clef : je suis l’un des plus grands fans de R-Type au monde ! Si je ne devais emporter qu’un seul shoot’em up sur une île déserte, ce serait, sans réfléchir, l’un des épisodes de cette saga culte. R-Type, c’est peut-être le premier shoot’em up de l’ère moderne (aux côtés des Gradius et autre Darius). C’est (pour moi) le plus homogène, le plus intelligent et le plus… typé ! Bien conçu dès le départ, R-Type a su, au fil des innombrables versions, garder un esprit bien marqué. Quelques notes de musique et un ou deux sprites suffisent pour le reconnaître au premier coup d’oeil, quelle que soit la machine qui l’accueille. Bref, je profite de cette version Super Nintendo, pour faire l’apologie de toute la série.

BYDO… NAN !


Depuis ses débuts, R-Type présente un scénario des plus minimalistes ! On apprend vaguement que l’EmpireBydo, une civilisation extra terrestre, tente encore et toujours d’envahir la Terre. Preux chevalier du futur, vous enfourchez votre vaisseau rutilant, le R-9, pour aller tabasser, tout seul, ces milliers d’aliens baveux. En clair, on vous demande de descendre tout ce qui bouge, sans trop en savoir sur la raison qui vous pousse à le faire !

PAS QUESTION D’AVOIR L’ARME A L’OEIL !

Cette raison tient de l’instinct. Tout simplement parce que l’on vous met aux commandes d’une incroyablemachine de guerre. Le R-9 est certainement le meilleur vaisseau qui soit, tous shoot’em up confondus. Ni trop petit, ni trop gros, il possède un armement fabuleux et particulièrement bien étudié. Il fonctionne, comme il se doit, sur le principe des options que l’on récolte en dégommant certains vaisseaux ennemis. Sur Super Nintendo, l’option « S » (speed) fait partie des quelques nouveautés qui agrémentent cette version un peu spéciale. Elle augmente la vitesse de déplacement du vaisseau. Mais l’arme géniale qui a fait le succès de R-Type, c’est la Force. Il s’agit d’une sorte de boule, qui fait office de bouclier, et qui peut se placer devant ou derrière le vaisseau. On peut également la projeter au loin. Ainsi, il est possible, lors d’un combat acharné contre un boss récalcitrant, de l’envoyer contre le point sensible du monstre. Quand la Force est attachée au R-9, elle permet d’avoir accès aux diverses évolutions de l’armement (multi-boules d’énergie, lasers onduleurs, rayon réfléchissant…). Quand elle est détachée, le vaisseau est armé d’un laser conventionnel, en mode multidirectionnel.



Street Fighter II – The World Warrior


Tout le monde ne parle que de lui, tout le monde l’attendait, tout le monde est sous le coup de la folie… Street Fighter II est là !

Voici quelques années, Cap-com a sorti Street Fighter sur borne d’arcade. Rien de bien inhabituel. Il s’agissait d’un jeu de baston, pas mal, mais sans plus. Petit succès d’estime auprès des passionnés, la borne passera totalement inaperçue aux yeux du grand public. La borne finit par disparaître comme elle était venue (sauf dans quelques salles anglaises). Puis en 1991, fort d’une belle réussite avec un Final Fight attirant, Capcom lance Street Fighter II… L’éditeur japonais entrait dans la légende!


VOUS ME RECONNAISSEZ ?


Il est bien difficile d’expliquer pourquoi Street Fighter II est devenu en si peu de temps un phénomène aussi universel. Aux quatre coins de la planète, SF II est devenu LE jeu par excellence, considéré à juste titre comme le jeu de baston le plus fabuleux qui soit. On peut néanmoins apporter quelques éléments de réponse, en analysant les points forts de ce titre monstrueux…


TIENS, PREND ÇA DANS LA TÊTE !


Street Fighter II, c’est l’histoire d’un immense championnat de kick boxing. Les huit meilleurs combattants du monde se sont donné rendez-vous pour élire celui qui aura la chance (!) d’affronter les quatre Boss les plus forts de la terre. Ce qui est fabuleux, c’est que vous allez pouvoir choisir parmi ces huit combattants, celui qui vous représentera. Et comme chacun possède ses propres coups et pouvoirs magiques, cela offre une variété de coups assez incroyable.


Super Mario Kart


Super Mario Kart – Super Nes (SNES)

Fort d’une série de neuf opus (dont deux sur borne arcade), la licence Mario Kart est une des plus célèbres et appréciées au monde. Premier jeu spin off de Mario, Super Mario Kart, sorti en 1993 sur Super Nes, est probablement le jeu inspiré de l’univers du plombier ayant reçu le meilleur accueil. Test d’un véritable classique.

Super Mario Kart, ou le plombier le plus rapide du monde

Sorti de l’imagination du génial Shigeru Miyamoto, Mario apparaît dans son premier jeu, Mario Bros., en 1985 sur console Nes. De jeu en jeu, Mario devient non seulement une référence du jeu vidéo, mais également une véritable icône du monde virtuel. Surfant sur la vague du succès, conforté par l’accueil du public de l’excellent Super Mario World sur Super Nes en 1991, Nintendo lance un spin off (jeu inspiré d’un univers) relativement curieux : des courses de kart 100% arcade, avec les figures des jeux de la licence Mario aux commandes des engins.

Super Mario sur son karting
Des plates-formes aux circuits, il n’y a qu’un pas !
Si aujourd’hui cela nous apparaît comme une évidence, à l’époque c’était certainement une idée bien originale. Usant de l’aspect rigolo et enfantin de Mario, l’accent était mis sur la convivialité et le fun plutôt que la simulation. Il est indéniable qu’aujourd’hui, même les plus récents jeux de la licence Mario Kart conservent un gameplay basé sur le fun et non sur la simulation. Peut-être aussi pour cela que de nombreuses demoiselles y jouent avec plaisir…

Devenu très vite une référence du genre, Super Mario Kart sur Super Nes fit de plus en plus d’adeptes. La recette ayant fait ses preuves, les petits amis de Mario ont subitement également été pris de kartingite aiguë : Megaman avecMegaman : Battle & Chase (PS1) ou Crash Bandicoot avec Crash Team Racing – CTR (PS1) .

Mario et ses amis continuèrent également à se défier régulièrement sur le circuit, de plus en plus nombreux en piste, marquant ainsi chaque nouvelle console de leurs empreintes de pneus slick. Test d’une des licences les plus juteuses de l’histoire du jeu vidéo.

Un cocktail efficace : karts, amis et coups bas

Super Mario Kart débarque en 1993 sur la performante Super Nintendo. Mario n’avait pu s’y illustrer (pour l’instant) que dans un seul jeu, et quel jeu ! Super Mario World, sorti en 1991, est montré par certains comme le meilleur opus de la série Mario avec Mario 64. Il est alors indéniable que le plombier avait déjà subjugué les utilisateurs de Super Nes.
Un podium dans Super Mario Kart sur Super Nes
Les vieux ennemis de Mario sont toujours de la partie…
Attendant tous les nouvelles aventures de l’italien, c’est un véritable spin off qui leur est proposé un an après la sortie de Super Mario World : un jeu 100% course et arcade, bien loin des plates-formes généralement empruntées par Mario. Peu importe, le concept est appétissant pour tous.

Le principe est simple : se défier sur des circuits plus ou moins complexes, en course simple ou en championnat. Pour se faire, vous disposez d’un kart, de votre talent de pilote et de quelques items destinés à ralentir vos adversaires. Et c’est certainement le concept qui a fait exploser Super Mario Kart.

L’issue de la course de dépend pas de votre qualité de gamer (un peu quand même…), mais plutôt de votre aptitude à faire la nique à lancer des coups bas à vos adversaires. Ainsi, tout le monde peut gagner et s’amuser de la même façon. Ingénieux, encore une fois.

Courses dans l’univers merveilleux et cruel de Mario

En vue à la 3e personne, vous vous lancez sur la piste occupée par 7 autres adversaires. Le panel des personnages jouables est évidemment encore restreint : 8 personnages divisés en 4 classes : les pilotes équilibrés (Mario et Luigi), les légers, maniables mais lents (Toad et Koopa), les vifs (Yoshi et Peach) et les lourds mais rapides (Bowser et Donkey Kong Junior).

Circuit du chateau de Bowser dans Super Mario Kart sur Super Nes
Les circuits inspirés du château de Bowser comptent parmi les plus difficiles
Ce qui est appréciable, c’est que les circuits s’inspirent vraiment de l’ambiance de la série Mario : on retrouve des circuits basés sur le château de Bowser, d’autres sur les maisons hantées, ou encore sur les prés qui composent généralement les premiers niveaux des opus plate-forme. Les décors sont beaux, riches et colorés, à la hauteur des performances de la Super Nes.

On remarquera aussi la division de l’écran en deux parties : en haut, l’écran de conduite habituel avec tous les indicateurs (position, item, temps…). En bas, soit un rétroviseur, soit une carte du circuit et la position actuelle des concurrents… pratique ! Si un deuxième joueur rejoint la partie, il se placera logiquement dans la seconde moitié de l’écran.

Ce qui l’est moins, c’est le système graphique utilisé. Votre personnage et ses mouvements sont interprétés par plusieurs sprites (trames), mais reste toujours au centre de l’image. Ce qui bouge et avance, c’est le décor… Si le rendu est assez convainquant, le système nuit fortement à la maniabilité. Le kart donne parfois l’impression de glisser, voir de se déplacer en crabe. Certains virages seront donc difficile à gérer, puisque manœuvrer avec précision est plus que difficile. Il arrivera même que vous vous preniez un obstacle malgré que vous l’ayez anticipé plusieurs secondes à l’avance. Rageant quand on se bat également contre un adversaire collé au pot d’échappement…

Bananes, éclairs et carapaces rouges

Bien sûr, la réussite du jeu vient surtout de son aspect arcade et fun, loin de la simulation pure et dure. Et son aspect principal vient probablement de l’utilisation d’items afin de barrer la route ou de ralentir vos concurrents.

Le sol du circuit (qui peut être en terre, en bitume, en pavés ou même en sable) est jonché d’objets à récupérer. Les plus courants sont les pièces; ici, le but n’est pas d’en récolter 100 pour obtenir une vie, mais d’en garder toujours au moins une. A chaque choc avec un adversaire, votre personnage perd une pièce; ce sont deux pièces qui vous seront rackettées par le magicien sur son nuage s’il doit venir vous chercher dans le vide, dans la lave ou dans l’eau. Si votre « porte-monnaie » est vide à ce moment, la sentence sera inévitable : quelques tête-à-queues de pénalité, qui vous feront perdre quelques importantes secondes.

Objets à récupérer dans Super Mario Kart sur Super Nes
Ne manquez pas de ramasser un item à chaque passage, celui-ci pouvant être décisif !
Mais les pièces seront bien inutiles pour lutter contre la bande d’acharnés lancés sur le circuit et bien décidés à remporter la course, avec ou sans coup-bas. Pour leur rendre la pareille, une seule solution : récupérer un des items placés à l’intérieur des plaques « point d’interrogation » disséminées sur chaque circuit. Peu utiles (peau de banane) à carrément dévastateur (éclair rapetissant), les items vous aideront à ralentir poursuiveurs et poursuivis.

Le mode de jeu principal de Super Mario Kart étant le mode championnat, jouable seul ou avec un ami, récupérer le maximum de points est donc crucial pour terminer sur la première marche du podium. N’hésitez donc pas à échafauder des plans machiavéliques pour vous défaire de vos ennemis : dégommer un adversaire juste avant la ligne, garder un item intéressant bien au chaud pour plumer vos concurrents au bon moment. Car avec la difficulté du mode « 100cc » (difficile) et une IA pas minable pour l’époque, ne conduire qu’avec ses mains sans se servir de son cerveau sera parfois insuffisant…

Un tour de kart seul ou à deux… et un CPU bien sadique

Jouable à un ou deux joueurs, Super Mario Kart offre 4 modes de jeu : Championnat (1-2 joueurs), Contre-la-montre (1 joueur), Course Simple (2 joueurs) et Bataille (2 joueurs). Le championnat offre l’accès à 3 coupes en mode 50cc (moyen) et 4 en mode 100cc (difficile). C’est peu par rapport aux nombreux circuits et personnages disponibles dans les opus récents, notamment sur Wii, mais pour l’époque, c’est plus que convenable.
Le circuit Rainbow Road dans Super Mario Kart Super Nes
Le Rainbow Road, circuit légendaire repris dans tous les Mario Kart
Surtout que le mode 100cc est plus que costaud… L’IA des adversaires est correcte, des circuits pas piqués des vers en matière depièges, et le maniement peu précis rend difficile la victoire à tous les coups… Jusqu’à la mythique course finale, la « Rainbow Road », au tracé d’apparence pas si difficile, mais gare ! Les pièges du circuit comme ceux posés par l’ordinateur vous enverront bien souvent dans les limbes interstellaires…

Au final, on s’amuse encore bien avec Super Mario Kart. Même si la fracture avec les versions récentes se fait de plus en plus affirmée (nombre de personnages, de circuits, d’items…), ce premier opus reste une référence. Nombreux seront ceux heureux de retrouver un jeu avec lequel il ont probablement déjà joué au moins une fois. Les 4 modes permettent de jouer plusieurs heures… et de recommencer !